Le Groupe de haut niveau sur la croissance durable des Nations Unies avec, à sa tête, la Présidente de la Finlande Tarja Halonen, a rendu son rapport.

YK:n kestävän kehityksen paneeli Le Groupe de haut niveau sur la croissance durable des Nations Unies.

Le Groupe de haut niveau sur la croissance durable des Nations Unies, co-présidé par la Présidente de la Finlande, Tarja Halonen, et par le Président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, a remis son rapport au Secrétaire général Ban Ki-moon ce lundi 30 janvier à Addis Abeba, en Ethiopie, où est réuni le Sommet de l’Union africaine.

La Présidente Halonen, en visite de travail en Estonie, n’assiste donc pas au Sommet d’Addis Abeba. La Présidente a, par contre, adressé aux participants à cet événement, ses salutations par vidéo.

Le Groupe de haut niveau sur la croissance durable constate dans son rapport (« Gens résilients, planète résiliente : un avenir qui mérite d’être choisi »), que la planète suit un cours qui n’est pas tenable. Une nouvelle voie plus viable doit, sans délai, être trouvée, une voie qui fait de la justice et du développement durable une composante du système économique.

A l’issue d’un travail intense, le Groupe de haut niveau a présenté un rapport unanime; il y constate les défis majeurs de la situation actuelle mais il enregistre également plusieurs progrès. Le rapport contient 56 recommandations qui devraient guider la pratique afin de parvenir à un développement socialement, économiquement et écologiquement durable. 

Le rapport final du Groupe de haut niveau sur la croissance durable des Nations Unies est téléchargeable à partir du site du Panel sur la cybertoile.(Lien vers un autre site web.) (Ouvre la nouvelle fenêtre)

Le développement durable, composante du système économique

Le rapport constate que la croissance économique, la justice sociale et la durabilité économique sont interdépendants – le bien-être dépend de leur coordination.

Le Groupe de haut niveau est convaincu que le modèle de réflexion qui avait été présenté, il y a déjà 25 ans, par la commission Brundtland, reste pertinent et qu’il est plus nécessaire que jamais. La théorie doit maintenant être traduite dans la pratique. Le développement durable doit devenir une composante du système économique.

Dans sa vision à long terme, le Groupe de haut niveau vise l’éradication de la pauvreté et l’accroissement de l’équité. Les avantages de la croissance économique devraient être rendus accessibles à tous et leur production comme leur consommation être modifiés sur une base durable. Dans le même temps, le changement climatique doit être contenu et les limites de la capacité de résistance de la planète doivent être respectées.

Le Groupe de haut niveau propose notamment que soit créée une nouvelle et meilleure manière de mesurer le développement, allant au-delà de l’utilisation traditionnelle du produit intérieur brut. Les gouvernements devraient aussi fixer les objectifs de développement durable qui permettraient d’accélérer l’action et constitueraient un moyen de mesurer le progrès. 

Le Groupe de haut niveau souhaite aussi que les coûts économiques, sociaux et environnementaux de ce qui est fait et ce qui ne l’est pas soient intégrés, leurs prix fixés et rendus visibles. 

L’équité crée le bien-être

L’équité compte parmi les principaux sujets de préoccupation du Groupe de haut niveau : ”Toute transition sérieuse vers le développement durable passe par l’égalité entre les genres. L’intelligence collective et les capacités de la moitié de l’humanité sont une ressource dont l’utilisation doit être encouragée et développée pour les générations à venir. La prochaine impulsion de la croissance mondiale peut parfaitement être l’habilitation économique, pleine et entière, des femmes ”, estime le Groupe de haut niveau. Promouvoir l’équité est non seulement juste, c’est également sensé pour parvenir au bien-être et à la stabilité durables.

Dans son rapport au Secrétaire général Ban Ki-moon, le Groupe de haut niveau présente une vision du développement durable et il examine celui-ci sous l’angle de quatre thèmes majeurs, qui sont: 1) l’état actuel du développement durable, 2) l’habilitation des individus à faire des choix durables, 3) vers une économie durable, et 4) renforcer le processus décisionnel et la gouvernance. Pour chaque partie, des recommandations d’action et des exemples destinés à illustrer le rapport, de manière vivante, sont présentés. Un des exemples de la coopération régionale     est le Sommet de la Mer Baltique organisé à Helsinki en 201.

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a institué en août 2010 le Groupe de haut niveau sur la croissance durable et il a invité la Présidente Halonen et le Président Zuma à en être les co-présidents. Avec eux, 20 autres personnes ont été nommés membres du Groupe de haut niveau.

Selon le communiqué des Nations Unies, le rapport apporte, à un moment opportun, une contribution significative aux préparatifs en vue de la Conférence des Nations Unies pour le développement durable, connue sous le nom Rio+20. Cette conférence se tiendra en juin 2012, au Brésil.