La Finlande a annoncé sa stratégie climat dans le secteur des TIC : il faut mettre les bits au service de la lutte contre le changement climatique

Comment récupérer la chaleur des centre de données pour chauffer les logements ? Comment un téléphone qui ne marche plus, oublié au fond d'un tiroir, pourrait être emmener au centre de dépannage ou être recyclé ? Comment est-ce que la technologie de connaissance et des communications permet de réduire les émissions liées au trafic routier et à l'industrie ?

La Finlande a annoncé sa stratégie climat dans le secteur des TIC

Nous répondrons à ces questions dans la cadre de la publication de la première Stratégie Climat et Environnement du secteur des TIC de Finlande. Cette stratégie révolutionnaire à l'échelle mondiale regroupe les moyens permettant de réduire les empreintes carbone et environnement, et de mettre à bien les avantages de la numérisation dans le secteur des TIC.

– Notre objectif est clair : la Finlande vise à régler les problèmes liés au changement climatique avec son savoir-faire en manière de technologie de la connaissance et des communications, et à fournir des solutions au monde entier, dit le Ministre des Transports et des Communications, Timo Harakka.

Le secteur des TIC comprend deux facettes. Les réseaux de communication, les centres de données et les dispositifs intelligents consomment de l'électricité et des matériaux. La par du secteur des TIC dans la consommation d'électricité mondiale est évaluée à environ 4-10 % et les émissions de gaz à effet de serre environ 3-5 %.

D'autre part, le secteur des TIC offre un grand potentiel pour réduire les émissions des autres secteurs, comme les gaz d'échappement du trafic routier. Les services numériques permettent la gestion intelligente du trafic et rendent les transports en commun plus attractifs en facilitant les correspondances. Pendant la période de pandémie du coronavirus, on a vu dans la pratique la manière dont le travail à distance et les visioconférences peuvent remplacer les transports.

– Grâce à une bonne infrastructure numérique et au savoir-faire numérique, la Finlande est passée sans problème en 2020 dans le « travail de la connaissance » qui repose essentiellement sur les rencontres virtuelles. À présent, nous mettons à profit la numérisation pour lutter contre le réchauffement de la planète. La stratégie soutient l'objectif selon lequel la Finlande sera neutre en carbone d'ici 2035, continue Harakka.

– Le travail stratégique a rassemblé un vaste groupe d'acteurs qui dispose d'un grand-savoir-faire et de la volonté de promouvoir la convivialité du secteur des TIC et l'accélération des impacts positifs de la numérisation sur l'environnement dans les autres secteurs. Les acteurs finlandais ont la possibilité de jouer un rôle actif dans les discussions internationales sur la promotion durable du point de vue écologique, constate Jarno Ilme, Directeur de réseau d'agence finlandaise des transports et des communications, Traficom.

La stratégie Climat et Environnement du secteur des TIC a été préparée par un groupe de travail rassemblant des représentants des entreprises, de l'administration publique et des organisations, ainsi que des universités et des établissements de recherche. La stratégie a été finalisée au ministère du Transport et des communications en janvier 2021 après une large consultation relative au rapport final du groupe de travail.

Six points menant à une numérisation durable du point de vue écologique

Cette stratégie comprend six objectifs et mesures pour les atteindre.

1. Améliorer l'efficacité énergétique de l'infrastructure des TIC et mettre en utilisation les sources d'électricité sans émissions de carbone

Il faut atteindre l'efficacité énergétique dans la planification, la construction et l'utilisation des réseaux de communication. La chaleur générée comme sous-produit des centres de données peut être exploitée nettement plus efficacement qu'actuellement, ce qui réduit le besoin de production d'énergie de chauffage et les émissions de CO2 générées par celles-ci. Aussi, les investissements dans la production électrique sans carbone permettent de réduire les émissions du secteur des TIC.

2. Une économie des données plus respectueuse du climat

Alors que la quantité de services augmente, le trafic de données et la consommation d'électricité sont aussi accrues. Dans les réseaux finlandais d'appareils mobiles, on transfère actuellement une quantité multipliée de données par habitant comparé au début des années 2010. Il faut mieux prendre en considération dans la planification des logiciels et des services la manière de les rendre plus économes en énergie. On a besoin de recherche, de la formation d'experts et de l'orientation des achats de services. Un logiciel dont le coût d'achat est moins cher peut nécessiter davantage de puissance d'exploitation, et finalement gaspiller les ressources et s'avérer en résultat plus cher au niveau des coûts.

3. Rallonger la durée d'utilisation des appareils et recycler les métaux précieux

Il est possible de rallonger la durée de vie des appareils au moment de leur planification. De plus, il faut mettre à la disposition des consommateurs des informations sur les garanties produit des appareils, les mises à jour des logiciels et sur le recyclage. Les smartphones et batteries ou écrans d'ordinateurs nécessitent des métaux rares. Le recyclage pourrait être renforcé, par exemple, en versant un paiement compensatoire au moment de rendre le vieil appareil. Selon la stratégie, on a un impact sur la durabilité de la production des matériaux primaires et sur la traçabilité des matériaux au niveau national et de l'UE.

4. Image d'ensemble des impacts environnementaux de la numérisation

La transparence, l'incohérence et la disponibilité des données relatives aux impacts environnementaux de la stratégie Climat et Environnement du secteur des TIC représentent un défi aux niveaux national et international. On a besoin de données comparables sur l'empreinte carbone du secteur des TIC et sur la manière dont la technologie de la connaissance et des communications permet de réduire les émissions dans les autres secteurs.

5. Des consommateurs conscients des impacts environnementaux

Le comportement des consommateurs a une énorme influence sur les impacts environnementaux du secteur des TIC. Les consommateurs sont intéressés de connaître l'empreinte carbone des produits qu'ils utilisent et des possibilités d'avoir un impact sur celle-ci. L'obtention des données doit être améliorée par différents canaux, allant de l'enseignement fondamental jusqu'aux campagnes d'information des consommateurs.   

6. Exploitation des technologies émergentes dans le travail climatique et la protection de l'environnement

Les nouvelles technologies, comme l'intelligence artificielle, la robotique et les systèmes automatisés donnent de l'espoir en tant que solution pour résoudre les problèmes climatiques et environnementaux. Par exemple, l'intelligence artificielle a déjà commencé à être exploitée pour réduire la consommation d'énergie et des matériaux des différents processus. En développant de nouvelles technologies, il faut aussi prendre en compte leur consommation d'énergie et des matériaux.

Qua va-t-il se passer par la suite ?

Cette stratégie sera mise en œuvre par diverses instances, aussi bien dans le secteur public que privé. Le Ministère des Transports et des Communications et l'agence finlandaise des transports et des communications Traficom effectuent le suivi de la mise en œuvre de la stratégie en coopération avec les groupes intéressés. Un forum annuel sera organisé pour soutenir cela.

Informations complémentaires :

Demandes d'interview du Ministre Timo Harakka, Directrice de la communication Susanna Niinivaara, t. 0400 816 187, susanna.niinivaara(at)lvm.fi

Directrice du département Päivi Antikainen, Ministère des Transports et des Communications, t. 050 382 7101, paivi.antikainen(at)lvm.fi, Twitter @PaiviAntikainen

Experte spécialisée Tuuli Ojala, Ministère des Transports et des Communications, t. 050 563 8130, tuuli.ojala(at)lvm.fi, Twitter @OjalaTuuli

Directeur de réseau Jarno Ilme, Agence finlandaise des transports et des communications Traficom, t. 029 539 0574, jarno.ilme(at)traficom.fi, Twitter @IlmeJarno

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