Les petits déjeuners arctiques à Paris : Opportunités d'énergie verte dans l'Arctique

Le dernier événement de le série de petits-déjeuners thématiques organisée par la Chambre de Commerce Franco-Finlandaise et Cluster Polaire Français a eu lieu à l’ambassade de Finlande le 6 juin. Ce quatrième petit-déjeuner thématique portait sur les questions énergétiques et le potentiel énergétique de l'Arctique. Les questions sur l'hydrogène ainsi que le potentiel de la Finlande en tant que site de production de l'énergie éolienne verte ont reçu une attention particulière.

Potentiel éolien du Nord

Les mots d'ouverture du petit-déjeuner de l'Arctique ont été prononcés par Anna Esko, coordinatrice du réseau Team Finland en France et conseillère à l'ambassade de Finlande. Comme dans les événements précédents, Mikå Mered, chercheur spécialisé dans les questions arctiques, était le maître des cérémonies de l’événement.

Trois experts en énergie ont été entendus lors de l'événement. Benjamin Thibault, président de la société d’énergie Fortum France(Lien vers un autre site web.), a été le premier à prendre la parole. Dans sa présentation, Thibault a souligné le potentiel des régions nordique et arctique pour le développement de nouvelles sources d'énergie compétitives et respectueuses de l'environnement. Les pays nordiques sont considérés comme une excellente région, en particulier pour l’énergie éolienne.

Tuulivoimaloita merellä Selon Thibault, dans les pays nordiques, les conditions de vent et les zones faiblement peuplées offrent d'excellentes opportunités pour développer de vastes parcs éoliens qui produisent de l'énergie de manière efficace et pour utiliser de grandes turbines pour réduire au maximum les coûts de production de l'électricité.

L'énergie éolienne est vue comme un mode de production de l'énergie qui est puissant et qui complète l'énergie hydraulique. L'Arctique et les pays nordiques sont considérés comme les zones les plus attractives pour la construction des unités de production de l'énergie éolienne.

Jérôme Aufort, directeur régional pour l'Union européenne chez VALOREM(Lien vers un autre site web.), société spécialisée dans les sources d'énergie renouvelables, a abordé le même thème dans sa présentation. Leurs projets en Europe se concentrent en particulier sur la Finlande, où l’entreprise développe des projets de production de l'énergie éolienne à hauteur de 600 MW.

Selon Aufort, la Finlande dispose d'un haut potentiel pour le développement de l'énergie éolienne en raison de sa situation géographique et de ses infrastructures existantes. La stabilité politique du pays et une manière de pensée écologique sont également des avantages importants. S'il existait une volonté politique d'augmenter le capacité de production de l'énergie éolienne, la Finlande pourrait devenir l'un des pays exportateurs de l'énergie verte.

Les défis du développement

Toutefois, le faible prix de l’électricité en Finlande est considéré comme un problème pour le développement et l’optimisation des projets éoliens. Dans ce contexte, il est difficile de produire de l'électricité à des prix inférieurs aux prix actuels. Selon les deux intervenants, le phénomène dit NIMBY est également problématique.

Ce terme est une abréviation de mots anglais « Not in my backyard », ce qui signifie la réticence et la résistance des résidents pour les divers projets de construction dans leur voisinage.

L'hydrogène, un élément clé pour une société neutre en carbone

Philippe Boucly, président de l’AFHYPAC(Lien vers un autre site web.) (Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible), a donné la troisième présentation. Selon Boucly, l'hydrogène convient bien au stockage de l'énergie à long terme et en état solide, et il constitue la technologie la plus appropriée pour passer de sources non renouvelables à des sources renouvelables.

Une fois l'hydrogène produit, il peut être utilisé dans une large mesure de la même manière que le gaz naturel. Boucly a souligné le potentiel de l'hydrogène pour la neutralité carbone : les technologies à base d'hydrogène peuvent être utilisées comme sources d'énergie dans tous les domaines allant de la circulation au chauffage et à l'industrie.

L'Arctique offre de nombreuses possibilités pour les innovations liées à l'énergie. Dans son discours de clôture, Mered a souligné le rôle de l'hydrogène dans l'avenir de l'Arctique : les énergies éolienne, hydraulique et solaire peuvent être transformées en hydrogène. Des projets de développement de l'hydrogène sont déjà mis en œuvre, par exemple en Islande et en Norvège. Cependant, le coût élevé des méthodes de production de l’hydrogène constitue le principal défi des projets de développement à grande échelle.

Une solution pour le problème logistique du transport de l'hydrogène pourrait être de transporter l'hydrogène au même titre que pétrole, dans les cargos par mer, au lieu de construire un oléoduc sur fond marin comme il a été planifié.

 

Texte : Roosa Käsmä, stagiaire, Ambassade de Finlande à Paris

Photo : Andreas Klinke Johannsen

 

Fortum France(Lien vers un autre site web.) est une entreprise leader dans les énergies propres. Son objectif est de réformer le système énergétique en renforçant l'efficacité des ressources et en proposant aux clients des solutions intelligentes.

VALOREM(Lien vers un autre site web.) est un opérateur d’énergie verte proposant une large gamme de solutions d’énergie renouvelable. La société a une position internationale croissante et une position particulièrement forte dans les pays nordiques.

AFHYPAC(Lien vers un autre site web.) est une association faîtière réunissant des exploitants d’hydrogène et de piles à combustible en France. AFHYPAC a pour objectif de promouvoir des solutions d’hydrogène permettant aux sociétés de passer de sources non renouvelables à des sources d’énergie renouvelables.